Le barbare érudit

Je mange du phoque cru avec mes mains en lisant du Baudelaire.

Une chandelle dans l’obscurité

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J’ai besoin de me défouler, je vais donc varger dans le tas.

Depuis quelques semaines, en fait, depuis qu’on a annoncé qu’il y aurait une campagne de vaccination massive contre la grippe A (H1N1), on dirait que le monde retourne au Moyen-Âge. On se met à écrire et à lire les plus grandes conneries sur des théories du complot fumeuses, sur la peur du vaccin et de ses conséquences (extrêmement peu) probables.

Franchement! Réveillez-vous, hostie! C’est quoi ça? Est-ce qu’on vous a retiré votre cerveau? Il vous est passé par la morve du nez?

J’ai fouillé (un peu) le net à la recherche de la raison. J’en ai trouvé des bribes ici et là et je vais les partager avec vous, histoire de vous remettre un peu du métaphorique plomb dans la proverbiale tête.

Premier arrêt, l’excellent blogue de l’hôpital en folie où Galadriel, infirmière extraordinaire, nous entretient sur les raisons de se faire vacciner. Je me permets de la citer :

Mais ce qui me fait bien rire, ce sont les gens qui se plaignent que c’est dangereux pour leur santé. Ces mêmes personnes vont s’allumer une cigarette dans les minutes qui suivent. Ou bien vont aller s’acheter une poutine, leur huitième de la semaine. Ou bien ne feront pas d’exercice physique et ont un surplus de poids pondéral. Mais ça, c’est pas dangereux. Je vous dis, je les soigne jamais ces gens-là dans mes soins intensifs.

C’est ti pas beau, ça? Moi qui adore le sarcasme, j’étais plié en deux!

Je sais que ça va en prendre un peu plus que ça pour vous convaincre. Donc, hop!, l’éditorial de La presse, aujourd’hui. Encore une fois, on cite :

Quand on décide de refuser le vaccin, on accroît les risques de propagation de la maladie dans son entourage. Sommes-nous rendus égoïstes à ce point?

Excellente question, Jean-Pascal. Sommes-nous rendus égoïstes à ce point?

Évidemment, il faut poursuivre notre recherche, et voici que je vous propose le site de l’Organisation mondiale de la santé, rien de moins, pour tenter, encore une fois, de vous rendre l’intelligence qui semble vous avoir quitté dans cette histoire. Sur son site, l’OMS répond à six idées fausses concernant la vaccination. C’est une lecture que je vous recommande vivement puisqu’elle est non seulement intéressante, mais extrêmement pertinente dans le contexte actuel de cette très grande folie autour de la vaccination massive des Québécois. Bien entendu, on cite!

Les réactions indésirables plus graves sont rares (de l’ordre de 1 pour des milliers ou des millions de doses), et parfois si rares qu’il n’est pas possible d’évaluer précisément le risque.

Réaction indésirable ou grave, ce n’est pas la mort, ça. Je suis désolé d’avoir à vous dire ça, mais la grippe peut vous tuer. Les risques sont réels et même si elle ne vous tue pas, vous risquez de la transmettre à vos proches. Et à chaque fois, c’est quelqu’un de plus qui risque de développer des complications qui pourraient mener à la mort. Nous ne sommes pas dans le domaine de la science-fiction, là, ou de la théorie du complot, mais bel et bien dans la plus brutale réalité.

Quoi d’autre? Quelques suggestions de lecture pour vous délier les neurones, mais surtout, pour vous aider à combattre ce fléau qui consiste à craindre la science. Pas que la science soit infaillible : c’est bien là la beauté de la véritable science, elle est faillible et elle se remet constamment en question. Et c’est pourquoi elle représente un si puissant outil d’élévation humaine.

Donc, je vous propose d’abord The Demon-Haunted World, Science as a Candle in the Dark de Carl Sagan, un livre d’une grande qualité dans lequel Sagan nous propose de développer notre esprit critique. Il nous propose pour ce faire son « baloney detection kit. »

Ensuite, pourquoi pas son pendant français : Normand Baillargeon qui reprend plusieurs idées du livre de Sagan dans une version beaucoup plus accessible, son Petit cours d’autodéfense intellectuelle où il propose sa propre version du « baloney detection kit » qu’il renomme son kit de détection de poutine.

Et pourquoi ne pas se laisser sur une citation :

Ne lisez pas pour contredire ou pour réfuter, ni pour croire et pour accepter sans approfondir, mais pour peser et pour réfléchir.

Roger Bacon

Ajout : un article incontournable dans Le devoir du microbiologiste et professeur titulaire à la faculté de médecine de l’Université de Montréal Jean Barbeau sur ce sujet. Un extrait :

En 1918, le monde menait deux guerres parallèles. Une avec fusils et baïonnettes, et l’autre avec des mouchoirs de poche. La première tua quelque 10 millions de jeunes hommes devant un ennemi bien tangible; la deuxième, orchestrée par un tueur invisible, fit la récolte d’au minimum 40 millions d’âmes — certains émotifs avancent le chiffre de 100 millions. Sur une population alors de 1,8 milliard d’individus, nous pourrions parler, soyons modestes, de 2 % de la population mondiale perdue dans les miasmes pestilentiels de la grippe espagnole.

Written by Le barbare érudit

27 octobre 2009 à 20 08 37 103710

Publié dans Général

25 Réponses

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  1. Seigneur, cette petite grippe fait surgir bien des débats!

    Pour ma part, je n’irai pas me faire vacciner (au raisons mentionnées rapidement sur mon blogue, j’ajoute que je suis presque convaincue que je l’ai attrapée le mois passé). Mais je dois dire qu’en ce moment, avec tous ce qu’on dit par rapport aux vaccins, ce avec quoi j’ai le plus de difficulté c’est qu’il faut absolument appartenir à l’un des deux clans : soit tu suis le consensus (les vaccins c’est bon, safe et nécessaire), soit tu cries au complot et tu es contre la science.

    Les zones grises n’existent plus, et si j’ai le malheur d’évoquer quoi que ce soit de mal sur les vaccins, aussitôt je suis catégorisée comme faisant partie du deuxième clan.

    Je peux-tu croire que les vaccins ont été une avancée GÉNIALE du monde médical, qu’ils ont sauvé (et continuent de sauver) des tas de vies, tout en continuant de penser qu’ils ne sont pas toujours à point et que parfois (je dis bien parfois), on nous en refile des p’tites vites (genre, on crée des peurs là où il n’y a nul besoin de s’affoler)?

    J’essaierai jamais de convaincre quelqu’un de ne pas se faire vacciner, parce que je crois qu’une telle décision est hautement personnelle. Et je dois dire que je suis particulièrement écoeurée du nouvel argument à la mode, qui est de nous faire sentir « cheap » parce qu’on ne pense pas aux gens autour de nous…

    Ceci dit, je salue tes démarches de recherches, c’est bon de voir du monde qui font pas juste suivre le consensus et qui s’informent réellement! 🙂

    Mahi

    27 octobre 2009 at 23 11 18 101810

  2. Salut en HAUT ( pas si je garde mon nez de clown ).

    J’appartiens au clan des biorégulateurs.

    Ceux qui dans un premier temps savent que ta réaction en est une de survie et de conscientisation sociale.

    Ceux qui dans un dernier temps savent que la perplexité et l’irresponsabilité « septique » ( pas de « c » ) de l’être humain, conduira à la pandémie, soit la biorégulation naturelle de son mode de vie en surpopulation.

    Si ce n’est pas cette fois-ci, un autre agent régulateur parasite ou infectieux fera le travail.

    Cela étant dit, toi et moi savons pertinemment que notre utilité ( éducation – entomologie ( bioclimatologie ) ) dans cette société est primordiale et que vacciner notre famille ainsi que nos chats et chiens , demeure une providence pour tout l’ensemble de cette vascillante humanité.

    Salut en BAS.

    Beau Zappa

    28 octobre 2009 at 6 06 10 101010

  3. Bravo pour ton billet. Les premiers commentaires montent bien comment nous retournons au Moyen-Age. Comme si c’était une question d’opinion, de « je décide pour moi », je ne crois pas à la gravité ou à l’existence de l’air.

    Remarque que la mort de l’ado avant-hier, et les autres qui vont suivre réveilleront peut-être la solidarité nécessaire pour survivre sur cette petite Planète. Je vais aussi faire un billet sur ce sujet, c’est trop important.

    Moukmouk

    28 octobre 2009 at 7 07 31 103110

    • Merci Moukmouk, tu viens de prouver mon point : qu’il est présentement impossible de critiquer un tant soit peu la vaccination de masse sans nous faire dire que nous avons une mentalité moyen-âgeuse. Que de dire que les vaccins ne sont pas parfaits, c’est comme dire que je ne crois pas à la gravité, ou peut-être que je crois que la terre est plate aussi.

      Juste pour être claire : je viens d’une famille de médecins, la science fait partie de ma vie. Ce n’est pas la science comme telle que je critique, mais un peu le dogmatisme qui l’entoure.

      Mahi

      28 octobre 2009 at 11 11 43 104310

  4. Ton billet est très intéressant et comme le dit Moukmouk, peut-être que les morts qui suivront nous feront prendre conscience de l’importance d’être vacciné. Je n’en suis pas encore là. Parce que j’attends d’avoir plus d’information, plus de preuves. Parce que je ne crois pas à tout ce qu’on dit simplement parce qu’on le dit. Sinon j’aurais appuyé la guerre en Irak tout de suite après avoir vu les preuves présentées par Colin Powell.

    Cannelle

    28 octobre 2009 at 11 11 53 105310

  5. Ce qui me pose des questions, c’est la démarche intellectuelle qui pourrait nous faire penser que les vaccins peuvent être une solution globalement dangereuse. Bien sur, dans une campagne mondiale de vaccination il y aura malheureusement des accidents, mais combien de dizaines milliers de vies seront sauvées.

    Ce qui m’inquiète, c’est que si 30% de la population se font vacciner le nombre de morts sera pratiquement le même que si personne ne se fait vacciner. si 70% se font vacciner, il n’y aura que très peu de morts. C’est pour cela que c’est une question de responsabilité collective et non pas d’opinion individuelle.

    Non Mahi, il est impossible de critiquer la vaccination de masse, sinon nous retournerons à au moins 10% de mortalité infantile et je suis persuadé que ce n’est pas ça que tu veux dire. Critiquer les compagnies pharmaceutiques ? oui je vais toujours être avec toi là-dessus.

    Moukmouk

    28 octobre 2009 at 12 12 49 104910

    • Effectivement, ce n’est pas ce que je voulais dire. Critiquer, questionner la vaccination massive n’équivaut PAS à tout arrêter, et y’a personne qui va mourir si moi je me pose des questions.

      Mais bon, c’est vrai que c’est un sujet délicat, et il semble très difficile de ne pas tomber dans les généralisations.

      Mahi

      28 octobre 2009 at 16 04 00 100010

  6. […] lu ça chez Renart et par la suite ceci chez Mazzaroth puis chez Galadriel pour terminer chez Le Barbare Érudit, mettons que le pour pesait pas mal plus que le contre dans ma balance […]

  7. Je me permets d’ajouter ce lien vers un billet, comment dire… lumineux!, sur la question -> http://mazzaroth.blogspot.com/2009/10/ah1n1.html

    Vraiment, allez le lire avec empressement. Si ça ne vous convainc pas, je ne sais pas ce qui le fera.

    lebarbareerudit

    28 octobre 2009 at 20 08 24 102410

  8. J’ai lu ton texte, maintenant je vais suivre le conseil de Roger Bacon.

  9. Il y aura toujours rivalités entre les pantins modernes et les égoïstes du moyen-âge!

    Le comble du ridicule est de recenser les seules études en faveur de la vaccination et faire fit de toutes celles qui sont soit ambivalentes ou en contradiction. C’est pas fort! Alors que la science se doit d’être objective, un débat du genre ne sert qu’à véhiculer l’opinion publique. Qui est stupide au point d’appuyer ses propos sur des faits discordants, s’en servir comme tremplin pour marteler de jugements les incrédules. Vous?! Laissez moi rire, m’esclaffer devant l’ingénieuse faiblesse de votre esprit…

    Un regard posé et cerné par un minimum d’intelligence devrait aisément permettre de réaliser que tout compte fait, l’enjeu est effectivement une responsabilité sociale, mais individuelle. Le choix ne peut être imposé!! Va-t-on juger sans retenue une femme qui choisit l’avortement? C’est une question de choix!! Sinon, où tout cela s’arrêtera? Il est de notre ère de parler de liberté individuelle, de liberté de choix et du respect des droits citoyens… Votre liberté achève sa course au point précis où commence la mienne et rien de moins! Toute autre façon de voir nous ramènerait effectivement au moyen-âge, au temps des corvées imposée! Mais voilà, il faut probablement être plus qu’un érudit pour percevoir ces nuances.

    Étant donné qu’il m’est paradoxalement permis de choisir entre une mort naturelle et une autre contractée par une intoxication sociale, je préfère mourir dans la liberté de mes choix! La même liberté pour laquelle vous seriez, en maintes occasion et maints contextes, armé pour vous défendre! Pour ma part, il me suffit simplement de m’armer contre la pression sociale environnante, rien de bien compliqué puisque l’ennemi est faible!

    Bien à vous,

    Vieux Singe

    Le vieux singe

    29 octobre 2009 at 12 12 28 102810

  10. Vieux Singe–) justement la presse sensationnaliste a lancé dans le public des montagnes d’informations plus que douteuses, à commencer par des études scientifiques non-publiées donc sans valeur.

    C’est le plus grand danger, que les charlatans aient le même poids que la médecine scientifique. Ça n’empêchera pas la science de se tromper parfois, mais si on ne comprend pas le role social de la vaccination, nous retournerons à plus de 10% de mortalité infantile.

    Moukmouk

    29 octobre 2009 at 12 12 55 105510

    • Si on s’arrête à 1930-40, il est vrai que le taux de mort infantile était plus élevé, mais il n’y a pas que la vaccination qui a amenuisé ce pourcentage… Pensons seulement au mode de vie et d’alimentation… Tout bénéfice n’est pas dû à la seule vaccination. Et si plus tard, voire dans 100 ans, nous regardions en arrière en disant que la surconsommation du vaccin d’an temps (soit aujourd’hui), aura été dommageable parce que destructrice d’anticorps…

      C’est aussi le plus grand danger, que de croire à la totale transparence de l’information et que de croire aussi que la science fait erreur parfois alors qu’en réalité l’erreur, elle ne dit jamais la vérité, elle ne fait que s’en approcher (définition intrinsèque de la science).

      Le vieux singe

      29 octobre 2009 at 13 01 29 102910

  11. Cher Vieux Singe,

    J’aimerais premièrement vous remercier d’avoir pris le temps de commenter mon billet. J’ai pour tous les lecteurs de cet humble blogue le plus grand respect et j’apprécie à leur juste valeur chacun des commentaires de ceux qui prennent le temps d’en écrire un.

    Il y aura toujours rivalités entre les pantins modernes et les égoïstes du moyen-âge!

    Tout comme il y aura toujours des rivalités entre libéraux et conservateurs, entre postmodernistes et traditionnalistes, entre hommes et femmes.

    Le comble du ridicule est de recenser les seules études en faveur de la vaccination et faire fit de toutes celles qui sont soit ambivalentes ou en contradiction.

    Je me sens ici dans l’obligation d’insister sur le fait que je n’ai jamais prétendu faire une démonstration exhaustive de l’ensemble des études sur la question. Mon but était de convaincre. À l’évidence, je n’ai pas réussi à le faire pour vous.

    C’est pas fort! Alors que la science se doit d’être objective, un débat du genre ne sert qu’à véhiculer l’opinion publique.

    Faux. Je ne fait que véhiculer ma propre opinion que j’appuie de sources qui m’apparaissent fondées.

    Qui est stupide au point d’appuyer ses propos sur des faits discordants, s’en servir comme tremplin pour marteler de jugements les incrédules. Vous?! Laissez moi rire, m’esclaffer devant l’ingénieuse faiblesse de votre esprit…

    Vous faites ici appel à un grossier sophisme : argumentum ad nominem, ou l’attaque personnelle. Oui, j’ai employé un langage assez provocateur, il est vrai, mais je n’ai attaqué personne ce faisant. On ne peut en dire autant de vous. Si vous croyez que mes arguments ne font pas le poids, démontrez-le à partir des arguments. Mais ne vous en prenez pas à moi personnellement alors que vous ne me connaissez ni d’Adam, ni d’Ève.

    Un regard posé et cerné par un minimum d’intelligence devrait aisément permettre de réaliser que tout compte fait, l’enjeu est effectivement une responsabilité sociale, mais individuelle.

    Donc, s’agit-il d’une responsabilité sociale, ou individuelle?

    Le choix ne peut être imposé!!

    Il ne l’a jamais été. Tous peuvent refuser le vaccin.

    Va-t-on juger sans retenue une femme qui choisit l’avortement? C’est une question de choix!! Sinon, où tout cela s’arrêtera? Il est de notre ère de parler de liberté individuelle, de liberté de choix et du respect des droits citoyens… Votre liberté achève sa course au point précis où commence la mienne et rien de moins! Toute autre façon de voir nous ramènerait effectivement au moyen-âge, au temps des corvées imposée!

    Vous errez, ici. Il n’a jamais été question dans mon texte d’imposer quoi que ce soit. Encore une fois, je me dois de vous rappeler que le but visé par ce texte était tout simplement de convaincre le plus grand nombre de faire le choix qui m’apparaît le meilleur.

    Mais voilà, il faut probablement être plus qu’un érudit pour percevoir ces nuances.

    Encore une attaque personnelle.

    Étant donné qu’il m’est paradoxalement permis de choisir entre une mort naturelle et une autre contractée par une intoxication sociale, je préfère mourir dans la liberté de mes choix!

    Autre sophisme : le faux dilemme. Le choix ne se limite pas à ces deux seuls choix. On pourrait aussi choisir de « mourir pour ses idées ». Ou encore de se suicider. Entre autre.

    La même liberté pour laquelle vous seriez, en maintes occasion et maints contextes, armé pour vous défendre! Pour ma part, il me suffit simplement de m’armer contre la pression sociale environnante, rien de bien compliqué puisque l’ennemi est faible!

    Je n’hésiterai jamais à défendre la liberté de chacun. Pas plus que je ne cesserai de soulevé l’importance de la solidarité et de la coopération. Il n’y a pas de contradiction à inciter les gens autour de soi à poser un geste pour le bien commun et défendre le droit de chacun à choisir pour eux-mêmes. Au contraire. Mais n’est-il pas permis d’exposer les raisons qui nous poussent, personnellement, à prendre position dans un sens ou dans l’autre?

    Bien à vous,

    Au plaisir d’échanges nombreux et stimulants.

    Vieux Singe

    Le barbare

    lebarbareerudit

    29 octobre 2009 at 16 04 51 105110

    • «Je me sens ici dans l’obligation d’insister sur le fait que je n’ai jamais prétendu faire une démonstration exhaustive de l’ensemble des études sur la question. Mon but était de convaincre. À l’évidence, je n’ai pas réussi à le faire pour vous.»

      «Faux. Je ne fait que véhiculer ma propre opinion que j’appuie de sources qui m’apparaissent fondées.»

      – Pourquoi présenter une option biaisée par la subjectivité? alors que tous les choix fait pour l’avenir se doivent d’être éclairés?! Pour faire un choix éclairé, il faut obligatoirement recenser le tout et porter un regard sur l’ensemble des choses. En ces termes on parle bien d’exhaustive! Bon…

      «Donc, s’agit-il d’une responsabilité sociale, ou individuelle?»

      «Il ne l’a jamais été. Tous peuvent refuser le vaccin.»

      – S.v.p, la société même si faisant allusion à l’homogénéité d’un groupe peut être une notion facilement interprétée. Le groupe est un nombre fini d’éléments. Un agglomérat d’éléments, d’unités individuelles… C’est simplement de jouer sur les mots…

      – Tous peuvent refuser le vaccin et tous n’ont pas besoin d’être cristallisé dans la classe des irresponsables ou des «moyen-âgeux» parce que leurs opinions diffèrent d’une majorité docilisée.

      «Encore une attaque personnelle.»

      – Pour l’emploi du mot érudit, c’était loin d’être volontaire de ma part, mais maintenant que vous en faites la remarque, ça me plait bien. loll!

      «Autre sophisme : le faux dilemme. Le choix ne se limite pas à ces deux seuls choix. On pourrait aussi choisir de « mourir pour ses idées ». Ou encore de se suicider. Entre autre.»

      – Vous me semblez être un joueur de pétanque mon cher! loll Sophisme vous même! En cette situation, le faux dilemme n’est pas de mise parce qu’effectivement les perceptions de ce qu’est un choix ou même les possibilité de choix véritables sont nombreuses. Le faux dilemme apparaît de vos propres limitations, volontaires bien sûr, alors que de mon côté je n’ai pas jugé bon de m’éterniser, je faisais confiance à votre érudition! Aie-je eu tort?

      J’espère ne rien oublier, il se fait tard…

      Simplement ajouter que pour ma part, là où le bât blesse, c’est à la vue de la déconcertante pression sociale exercée en faveur de la vaccination ainsi que l’étiquette d’irresponsabilité qui vient avec la volonté de faire différent!

      Bien sûr, à mon tour, je pourrais réfuter votre argumentation par d’autres propos scientifiques, par des témoignages de biochimistes qui me sont lié d’amitié et ainsi de suite… Je pourrais insister sur la conception du pantin moderne, bon… Mais pourquoi en arriver là? Sous prétexte que j’ai une opinion légitime! Mon opinion ne servirait en aucun cas à éclairer les gens désinformés pas plus que la vôtre ne sert. La désinformation demeure! Dans cette optique, vous transportez définitivement le débat public au sein de votre tribune virtuelle et participez de fait à véhiculer une idée préconçue. Le faire plus consciencieusement serait d’éclairer les lecteurs de votre neutralité ou objectivité! De les munir d’outils nécessaires, d’un esprit critique afin qu’ils puissent se prendre en charge! Se prendre en charge face à un système protocolaire écrasant. Le même système que l’on dit surchargé par l’infantilisme de ses utilisateurs, de sa surconsommation… OU ne rien dire du tout!

      Bref, il est vrai qu’après tout, cette discussion est fort stimulante. Si vous me le permettez, je retournerai à ma vulgarisation «bougonniènne».

      Bien à vous,

      Le Vieux Singe

      Le vieux singe

      29 octobre 2009 at 23 11 32 103210

      • Je relis notre (courte) conversation, et dans le fond, c’est pas tant que vous êtes contre le vaccin que vous êtes contre le fait qu’on tente de l’imposer à tous.

        On n’a pas les mêmes bases de discussion.

        Vous discutez du fait que se faire vacciner est une décision individuelle et que la société n’a pas à l’imposer alors que je tente simplement de convaincre de la faire pour le bien commun.

        Mais si on pousse votre raisonnement jusqu’à son aboutissement, toute forme de contrôle devrait être abolie. On devrait par exemple cesser le port obligatoire de la ceinture puisque, en tant qu’individu, j’ai le droit de choisir de la porter ou non. On devrait par le fait même rendre le port du casque de motocyclette optionnel. Légalisons les drogues puisque nous avons le pouvoir de choisir pour nous même. Et l’école, pourquoi ne pas retirer cette obligation d’y aller jusqu’à 16 ans? Éliminons les lois, les codes civiles, la déontologie, les règlements!

        lebarbareerudit

        30 octobre 2009 at 21 09 26 102610

  12. Encore un autre article très intéressant et bien documenté sur la vaccination.

    http://www.wired.com/magazine/2009/10/ff_waronscience/all/1

    lebarbareerudit

    29 octobre 2009 at 19 07 07 100710

    • Citation tiré de l’article :

      Getting the measles is no walk in the park, either — not for you or those who come near you. In 2005, a 17-year-old Indiana girl got infected on a trip to Bucharest, Romania. On the return flight home, she was congested, coughing, and feverish but had no rash. The next day, without realizing she was contagious, she went to a church gathering of 500 people. She was there just a few hours. Of the 500 people present, about 450 had either been vaccinated or had developed a natural immunity. Two people in that group had vaccination failure and got measles. Thirty-two people who had not been vaccinated and therefore had no resistance to measles also got sick. Did the girl encounter each of these people face-to-face in her brief visit to the picnic? No. All you have to do to get the measles is to inhabit the airspace of a contagious person within two hours of them being there.

      The frightening implications of this kind of anecdote were illustrated by a 2002 study published in The Journal of Infectious Diseases. Looking at 3,292 cases of measles in the Netherlands, the study found that the risk of contracting the disease was lower if you were completely unvaccinated and living in a highly vaccinated community than if you were completely vaccinated and living in a relatively unvaccinated community. Why? Because vaccines don’t always take. What does that mean? You can’t minimize your individual risk unless your herd, your friends and neighbors, also buy in.

      lebarbareerudit

      29 octobre 2009 at 20 08 08 100810

  13. Je suis en faveur de l’information, de la transparence, du choix éclairé…, je suis contre l’infantilisation perpétuelle du peuple (source importante des maux économiques attribués au système de santé), je ne suis pas en faveur de l’anarchie! loll

    Quant au bien commun, laissez moi douter de cette expression que d’autres, avant vous, ont su utiliser fallacieusement et à toutes les sauces. Le bien commun sert la classe aisée, il est et il fut porteur des prémisses de grandes injustices….

    Mais ceci est un notre débat!

    Le vieux singe

    30 octobre 2009 at 22 10 20 102010

    • Voilà qui résume très bien ma propre pensée. Nous aurons au moins réussit à nous entendre sur ce point.

      Cependant, comme je suis biaisé depuis le début en faveur de la vaccination, vous me permettrez de ne pas présenter l’autre côté de la médaille. C’est un choix voulu et assumé.

      Et si un jour vous désirez débattre du bien commun et des grandes injustices dont il est la prémisse, ne vous gênez pas : nous pourrions y trouver un second terrain d’entente, qui sait?

      lebarbareerudit

      30 octobre 2009 at 22 10 58 105810

  14. […] a d’abord eu toute cette question autour du fameux vaccin contre la grippe A au sujet duquel j’ai écrit un billet. Au cours de mes lectures, je suis tombé sur le blogue de Mazzaroth qui traitait justement du […]


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